Quand on pense à Saint-Jacques-de-Compostelle, la première image qui vient à l’esprit est celle de ces pèlerins qui depuis le Moyen Âge, après une longue marche, arrivent dans cette ville de Galice, proche de La Corogne, pour se recueillir sur le tombeau de l’apôtre. Après Jérusalem et Rome, la cité est l’un des hauts lieux du catholicisme, classée au patrimoine mondial de l’UNESCO. Avec son quartier historique Renaissance, baroque et néoclassique, son labyrinthe de rues pavées et bordées d’arcades, Saint-Jacques-de-Compostelle regorge de merveilles architecturales. Ces chefs-d’œuvre de pierre attirent de nombreux visiteurs : la ville est très animée, notamment autour de sa cathédrale romane en forme de croix latine.
Le tombeau légendaire de l’apôtre Jacques
C’est en 814 qu’une découverte majeure pour la chrétienté a lieu dans ce coin reculé de l’Europe : le tombeau supposé de saint Jacques, l’apôtre qui évangélisa la péninsule ibérique. Nous ne saurons probablement jamais qui était véritablement dans ce tombeau. Mais cette découverte s’apparente plutôt à un coup politique, le tombeau d’un personnage aussi important ne pouvant que servir les intérêts d’une chrétienté asturienne en lutte contre les musulmans tout puissants alors en Espagne. Dans les faits, la probabilité que ce soit effectivement le tombeau du saint est infime, pour ne pas dire nulle : saint Jacques est mort décapité à Jérusalem ! Des fouilles archéologiques ont tout de même révélé que la cathédrale actuelle est bâtie sur un ancien cimetière romain. La légende raconte qu’un ermite nommé Pélage, voyant d’étranges lumières dans le ciel pendant plusieurs nuits, en fit part à l’évêque Théodomir. Sur une colline, les deux hommes découvrent trois tombeaux qu’ils attribuent à saint Jacques et ses deux disciples, Théodore et Athanase. L’évêque, décrétant qu’il s’agit là d’un miracle, en informe le roi des Asturies Alphonse II. En se rendant lui-même sur place, le roi est devenu le premier pèlerin de Saint-Jacques-de-Compostelle. Bouleversé par cette découverte, il y fait construire une chapelle puis, en 829, une première église. Très vite, les pèlerins commencent à venir toujours plus nombreux, nécessitant la construction d’une nouvelle église consacrée en 899. S’ensuivront des siècles de dévotion, de constructions et de reconstructions. Que de chemin parcouru depuis l’ancien cimetière romain, oublié quelque part au bout du monde en Galice, escale incontournable à qui visite la péninsule ibérique.
La cathédrale romane de Saint-Jacques-de-Compostelle
Construite entre 1075 et 1122, sa façade principale de style baroque richement décorée au XVIIIe siècle, est venue se superposer à l’ancienne façade romane. C’est Louis XI, roi de France, qui offrit les deux grandes cloches de la tour en 1483. Cette tour de l’horloge est le point de repère des pèlerins, un phare dans la nuit, dont la lumière permet aux pèlerins de se guider. Monument préféré des Espagnols, cette cathédrale se retrouve sur les pièces espagnoles de 1, 2 et 5 cents d’euros.
Balade dans le centre de Compostelle
Visiter Saint-Jacques-de-Compostelle, c’est découvrir un patrimoine unique et s’immerger dans la culture galicienne. Profitez d’une balade dans la vieille ville, inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO, pour parcourir ses rues à arcades pleines de charme et ses nombreuses places où il fait bon s’attarder.
Déguster les spécialités galiciennes
La Galice est une région empreinte d’une véritable spécificité culturelle. Parmi celles-ci : la gastronomie ! Impossible de visiter Saint-Jacques-de-Compostelle sans goûter sa spécialité de la mer, le poulpe à la galicienne.
